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SIDIVAL FILA. L’ECHELLE DE JACOB. SAINT-EUSTACHE <31-01
lundi 22 janvier 2018
Une seule pièce de tissu éblouissante (400x120 cm) faite de lin tissé et cousue à la main, s’élève entre deux colonnes de Saint-Eustache. Le texte biblique pleinement exprimé, sobrement par sa grandeur et sa finesse (les fils latéraux semblent aussi ténus qu’un songe).
JD
La fabrication et l’itinéraire de l’artiste sont aussi étonnants l’un que l’autre.
Parallèlement à l’exposition de cette œuvre de Sidival Fila dans l’église Saint-Eustache, la Galerie Poggi, qui est à l’origine de la première exposition en France de ce parfait inconnu, présentait d’autres œuvres.
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Texte de la galerie Poggi
Sidival FILA collecte d’abord toutes sortes de tissus dans son atelier romain, que ce soient de lourds draps, nappes ou vêtements liturgiques, des soieries damassées ou de simples rebuts sans qualité, du XVIIe siècle ou produits par notre société. Brut ou teint, chaque tissu est ensuite animé, sur une partie plus ou moins grande de sa surface, de plis assez larges et parallèles, que l’artiste va ensuite coudre entre eux, d’un seul fil régulièrement piqué dans la toile avec une régularité quasi mathématique.
Une jeune révélation de 55 ans, né au Brésil, ayant abandonné ses études d’art pour embrasser la vocation religieuse à Rome. Moine, visiteur des prisons, un jour de 2006, il récupère des vieux tissus, anciens ou industriels, nappes ou vêtements liturgiques, pour créer de grands tableaux monochromes blancs, bistres ou pourpre, Des œuvres abstraites, reliées par un unique fil et animées de légères ondulations, de plis et de crevasses délicates…
Né en 1962, dans l’État de Parana au Brésil, Sidival Fila a étudié l’art à Sao Paolo avant de s’installer en Europe en 1985. C’est lors d’un voyage d’étude en Italie qu’il choisit d’abord de se consacrer à la religion, mettant entre parenthèses son travail d’artiste quelques années pour devenir prêtre.
Tout en dirigeant aujourd’hui le monastère franciscain San Bonaventura sur le Mont Palatin à Rome, Sidival Fila a repris une activité artistique il y a une dizaine d’années au sein même de son monastère, dans un vaste atelier surplombant le Forum Romain. L’exposition, organisée avec la complicité du critique d’art et commissaire d’exposition Dominique Païni, a réuni un ensemble exceptionnel d’une dizaine de tableaux monochromes, plissés et cousus.
Une partie de la recette est reversée à des œuvres.