Présentation par la commissaire de l’exposition.
« Plus personne ne se tait à l’intérieur de la terre », un titre d’exposition qui résonne comme un diamant noir dans l’âme humaine.
Francis Coffinet explore ici les recoins les plus secrets de l’existence, dévoilant des vérités profondes, des mystères, des arcanes que nous préférerions souvent ignorer. Son travail est une célébration du mariage entre l’or, le bois et la photographie, une alchimie qui incarne à la fois vie et mort.
L’or est présent dans les créations de Francis Coffinet, mais il y est transformé, comme volontairement altéré. Il perd son état premier pour devenir un reflet modifié de l’âme humaine. Ces enclaves d’or, travaillées avec une minutie presque impatiente, deviennent les portes qui s’ouvrent sur un autre monde, un monde où la fin est inévitable et vers laquelle il nous entraîne et d’où, à la fois, il nous observe déjà.
Le bois, lui, est le socle sur lequel repose l’histoire de cette création, mais il n’est pas simplement un support matériel. Il est l’incarnation des textures de la vie, des expériences qui la marquent, des cicatrices qui la racontent.
Les œuvres de Francis Coffinet, taillées avec finesse, semblent capturer la sagesse des arbres qui ont traversé les siècles.
Ses clichés photographiques, eux, apportent une autre dimension à son travail. Ils sont les fragments d’une mémoire en veille qui résonne dans chaque angle de son œuvre plastique. Les corps et les visages deviennent ici les témoins du silence.
Ses œuvres, intrigantes et poignantes, défient notre impatience, nous rappelant que fini et infini sont l’avers et le revers d’une même médaille. Les arcanes de l’existence se dévoilent dans chaque détail, dans chaque courbe, dans chaque interstice. Et pourtant, il y a une urgence dans son travail.
L’artiste semble nous dire que le temps presse, que la quête de sens est une course effrénée vers l’inéluctable.
L’exposition « Plus personne ne se tait à l’intérieur de la terre » est une exploration profonde de l’âme humaine à travers les métaux et les bois. Elle est un miroir de notre condition, un appel à contempler de nouvelles perspectives et à explorer la texture même de notre existence.
Sabrina Yolande Rasoloniaina, curatrice de l’exposition
Site de l’artiste