Ulla von Brandenburg propose une œuvre spécialement conçue pour la galerie. Une œuvre vidéo fascinante, de 5’, à voir notamment la nuit. Une méditation post surréaliste sur la magie des objets
Cette artiste travaillant à Paris, avait produit une œuvre très appréciée à Venise cette année
En accord avec l’artiste, V&D a produit cette vidéo pour vous inviter à la voir…
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Ulla von Brandenburg inaugure une nouvelle programmation pensée sous la forme d’un cycle d’expositions intitulé : Le surgissement des images.
Pour la Galerie Saint-Séverin, elle a conçu un dispositif, proche d’une boîte noire, dans lequel le spectateur est invité à plonger le regard. Absorbé par cette mise en abîme de la vision, le spectateur est conduit, à travers une image silencieuse en noir et blanc, d’objet en objet, de situation en situation, dans une atmosphère post-surréaliste à la fois étrange et énigmatique, qui s’apparente à une sorte de traversée du miroir. Issu de la rencontre entre le réel et la fiction, ce déroulement des images devient une métaphore du passage de la vie à la mort, et annonce une possible résurrection.
En s’intéressant aux mécanismes de la représentation et de l’illusion, inspirés à la fois de l’univers du théâtre et des enjeux de l’esprit de la fin du XIXe siècle, entre science et psychè, Ulla von Brandenburg offre ici une mise en scène spatiale dans laquelle le spectateur peut s’immerger et projeter ses désirs et ses rêves.
Valérie Da Costa
Ulla von Brandenburg
Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Hambourg, Ulla von Brandenburg est née en 1974. Elle vit et travaille à Paris.
Son travail, qui fait coexister une diversité de modes d’expression (film, dessin mural ou sur papier, performance et installation), est à la fois marqué par l’espace théâtral de la représentation et par l’esprit de la fin du XIXe siècle dans lequel se rencontrent notamment le progrès technique et les parasciences, le rationnel et l’irrationnel.
Cette dualité est au cœur de ses propositions et se retrouve notamment dans ses films, toujours tournés en 16mm, tels 8 (2007), qui prend place dans l’univers suranné du château du Domaine de Chamarande ou Singspiel (2009), dans le modernisme de la Villa Savoye de Le Corbusier à Poissy ; films que l’artiste propose en invitant le spectateur à parcourir au préalable un dispositif à l’image d’un labyrinthe en tissu coloré évoquant le rideau de scène de théâtre.
Son travail, très inscrit sur la scène internationale, a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et collectives parmi lesquelles, récemment, en 2009, au Plateau-Frac Ile-de-France puis à la 53e Biennale de Venise, en 2008, au Kunstverein de Düsseldorf et au CCA Wattis Institute for Contemporary Arts de San Francisco ou encore, en 2007, à l’exposition The World as a stage à la Tate Modern de Londres.