La grande toile (1,95 x 1,3 m), peinte à l’huile et incluant dans les enduits du raphia, du tapa (étoffe d’écorce) et des poids Akan provient d’une série Le Gynécée 2.
Conçue initialement dans un espace féminin, lieu d’intenses partages sur des thèmes aussi divers que la sororité ou l’enfantement, cette toile mystérieuse utilise des formes animales, des motifs ornementaux végétaux. Les poids Akan servaient à peser l’or, mais ils étaient décorés de symboles propres à l’Afrique de l’Ouest, l’artiste exprimant ici l’union et la fécondité [1]. On ne sait pas trop bien quel accouplement est représenté, des humains, des non-humains, des figures, mais l’œuvre évoque la force et l’énergie de la vie.
Le titre, qui n’a pas changé, révèle le sens de l’œuvre. Dans toute vie, il y a des rites de passage et d’initiation qui font passer d’un âge à un autre, d’une situation sociale à une autre dans laquelle chacun doit se construire.
Le Passage s’arrête donc à un moment où commence l’Après.
Le confinement n’a-t-il pas été un long temps, trop long pour certains, de passage et de remise en cause profonde ? Et n’a-t-il pas été alors un passage ?
Jean Deuzèmes
[**
Les œuvres de l’exposition d’été 2020 à Saint-Merry*]
Le sens de l’exposition d’été
RERO. Réel Virtuel Spirituel
ARYZ. La Cause / La Causa/The Cause
Valérie Simonnet. Ma vie en 16/9 ème
Isabelle Terrisse. Nid douillet
Claudie Titty Dimbeng. Le Passage
Les EpouxP. Pascale & Damien Peyret. Cyanotype
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