Le projet déposé par un artiste ou un collectif doit être à la dimension du bâtiment et doit entrer en résonnance avec ce qui se dit et se pratique dans un lieu, face à Beaubourg, aussi ouvert culturellement dans ses engagements sociaux ou politiques, dans sa dimension spirituelle.
Le projet doit être profondément original et sortir de l’ordinaire. Il possède tout ou partie des attributs suivants : susciter une émotion collective, ouvrir des brèches dans la poésie des arts visuels, aborder des questions de fond –spirituelle ou non-, être accessible à tous et mobiliser un maximum de composantes scénographiques (arts numériques, arts plastiques, vidéo, son, installation ou performance) dans le cadre d’un bâtiment à forte valeur patrimoniale.
S’il n’y a donc pas de programme défini a priori, la forme et le fond assemblés visant à créer l’événement, les projets déposés doivent entrer en résonance avec la thématique de la ville pour cette Nuit Blanche. La thématique donnée par le directeur artistique de l’édition 2016, Jean de Loisy, porte sur la question du franchissement, au sein d’un parcours initiatique : Franchir les frontières, les fleuves, les ponts, les genres, les disciplines, etc.
"Franchir" puisque les évènements se dérouleront de part et d’autre de la Seine.
La communication joue un rôle important : en interne pour mobiliser toute la communauté de Saint-Merry et en externe pour attirer les milliers de passants du centre de Paris, car ce lieu est une halte recherchée au milieu de toutes les manifestations de ce territoire.
Les Nuits Blanches de Saint-Merry, créent des dynamiques le jour de l’événement et nourrissent les mémoires.
Si Saint-Merry accueille tout autant des jeunes artistes qui ne sont pas liés à des galeries que des artistes plus confirmés, le Collège des arts visuels et la régie examinent avec grande attention la force des projets Nuit Blanche et leur faisabilité (technique et financière), donc la capacité des artistes et la compétence de leur réseau à monter cet événement à budget très contraint.
Description des procédures
Les dossiers doivent être transmis avant le 1er mars à voiretdire.net@gmail.com
.
Les candidats sont invités à présenter leur projet sous la forme d’un seul dossier concis en .pdf comprenant :
– un texte (une page) sur le projet et l’intention de l’artiste
– l’œuvre, la manière dont elle occupera l’église (trois pages au plus), les médiums
– une courte biographie et des références.
– les moyens techniques et financiers de l’artiste ; ses réseaux éventuels.
Le Collège des arts visuels est composé de neuf personnes (artistes, personnes qualifiées à discuter les choix, représentants de la communauté). Le secrétariat est assuré par Voir et Dire. Le Collège est souverain.
Le Collège examinera les projets et entamera , un dialogue sur la portée et la faisabilité de l’œuvre avec les artistes d’une « short list », dont le nombre n’excèdera pas cinq. Saint-Merry discutera l’œuvre en tant que maître d’ouvrage de sa réalisation dans le bâtiment.
L’œuvre et le artiste ou le collectif d’artistes choisis seront proposés à la Ville et à l’association Art, culture et foi qui contribuent aux évènements dans quelques églises de Paris.
A partir du début de l’été, le commissaire choisi par Saint-Merry commencera le montage de l’événement qui se déroulera le samedi 1er octobre 2016.
L’œuvre sera montée dans la semaine qui précède et démontée, très probablement, le lendemain.
Les rubriques de Voir et Dire sur les Nuits Blanches de Saint-Merry donnent des références utiles.
- Nuit Blanche 2015 : Présage
- Nuit Blanche 2014 : Job révolté
- Nuit Blanche 2013 : Anamorphose
- Nuits Blanches antérieures
Le projet choisi en avril 2016 a été "Plus haut que le ciel" de Pedro Marzorati
Jean Deuzèmes