Dans le domaine musical et dans celui du paysage, on parle de composition, sans doute parce qu’il est question dans les deux cas d’une même intention d’écriture de l’harmonie (entre les notes sur la portée et entre les végétaux et leur contexte sur le terrain).
Germination est une œuvre musicale électroacoustique de Jean-Luc Hervé qui, inspiré par les approches japonaises, conçoit ses œuvres en fonction des lieux où elles seront exécutées. La pièce interprétée en juin a été conçue sur le modèle de la croissance racinaire. Il a demandé à une paysagiste plasticienne, Astrid Verspieren, d’intervenir sur l’intérieur et l’extérieur du bâtiment sous la forme d’un jardin éphémère qui sera mis en œuvre et animé par les élèves de terminale Bac Pro et les apprentis de BP41 de l’école du Breuil (école d’horticulture de la Ville de Paris).
Cette musique « végétale et biologique » prend place autour des dalles de la place Stravinsky.
« Dans la salle de concert où seront interprétés les premiers mouvements de l’œuvre musicale du compositeur le public écoutera ce qui se passe sous terre, là où la vie racinaire mouvante élance vers la surface, vers l’extérieur une croissance végétale avide d’espace en plein air. Ce même public sera conduit ensuite jusque sur la place où, s’échappant de multiples petits haut-parleurs installés sur le sol, s’envoleront les derniers accords de la composition. (Jean-Luc Hervé) »
Les jeunes sont là jour et nuit (non sans inconfort puisqu’il a plu) pour protéger l’œuvre qui a surgi en 3 jours et répondent aux questions du public.
Entendre l’entretien avec les deux artistes