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L’arbre de vie. Collège des Bernardins



Une exposition belle et consensuelle (close le 28 juillet 2013)

Didier Mencoboni, Révolution, 2013

Quel titre sentant bon les textes bibliques ! Et pour cause, d’un côté, un lieu, les Bernardins, espace de visibilité d’une Église catholique qui veut s’affirmer dans le champ de la culture et qui s’y risque avec des moyens significatifs ; d’un autre côté, une exposition conçue en commun par deux commissaires et un théologien.

La démarche est séduisante : partir de la symbolique de l’arbre comme image de la vie et du rapport de l’homme au monde, puis demander à des artistes internationaux ou de la scène émergente contemporaine de décliner leurs réponses. Le résultat est éclectique mais beau. La manière de filer la métaphore est plurielle. Le public, souvent âgé et aux allures bourgeoises et bien pensantes, semble « accrocher ». En trois espaces de son bâtiment, le collège des Bernardins fait fort pour tenir sa place sur la scène parisienne des arts visuels.

Pourquoi l’expo fonctionne-t-elle ? Que dit-elle du projet des Bernardins ?

Analyse de certaines œuvres et interrogations.

Qu’est-ce à dire ?

Si l’exposition est collective, les œuvres n’ont pas été conçues conjointement. Certaines préexistaient tandis que d’autres ont été réalisées pour l’occasion. Le théologien, Jérôme Alexandre a donné le cadre conceptuel, les références bibliques et leurs interprétations communes, les commissaires, Alain Berland et Gaël Charbau, ont puisé dans leurs réseaux d’artistes et ont fait dialoguer les œuvres ou, encore plus souvent, les ont disposées pour qu’elles existent sans se gêner.

Les trois lieux d’accueil sont distincts par leur ambiance et fonctionnent de manière très différente de la fameuse boîte blanche des galeries, qui supprime tout ce qui pourrait troubler la contemplation des œuvres par les spectateurs.

La sacristie est plongée dans la pénombre, comme lieu de réception des champs de forces primitives et telluriques : pluie, feu, roche, racines, souffle y sont représentés de manière directe ou symbolique. Tandis que dans la clarté de la nef sont exposées des représentations de l’arbre lui-même et de formes de vie auxquelles sont adjointes des œuvres davantage liées à l’humain écrit Alain Berland.

Cette architecture religieuse de la sacristie et de la nef ainsi que le petit jardin, une collection d’arbres entre trois murs, gomment les aspérités éventuelles des œuvres et forment une trame matérielle aussi intégratrice que les textes de départ du théologien. Tout est donc cohérent.

Voir et Dire a choisi cinq œuvres significatives du projet des commissaires dans ce lieu précis. Une collection de photos en fin d’article complète l’analyse.

Henrique Oliveira, Transubstantiation, 2013

Henrique Oliveira, Transubstantiation, 2013, est une sculpture réalisé in situ à partir de bois venus des favelas du Brésil. L’œuvre est puissante et emplit la salle du sol au plafond. Elle dépasse la simple référence sociale et par sa forme traduit la force de l’imaginaire humain sur l’arbre, qui ne relève plus du végétal, mais d’un animal doté de racines : les forces de transgression de la nature organique et vivante semblent bien loin de la chimère médiévale. Le titre venu du religieux aurait pu être perçu comme blasphématoire, mais pas ici. En ce lieu, il devient une onction.

Séraphine de Senlis, Pommes aux feuilles, 1928

Séraphine de Senlis, Pommes aux feuilles, 1928, avec son lourd cadre en bois détonne par sa présentation classique et son sujet, un arbre qui ressemble plus à un bouquet floral, aux couleurs luxuriantes, dans un style naïf ou primitif moderne, qui parle à tout visiteur même réticent à l’art contemporain. Un film sur cette femme de ménage a connu un grand succès et a rendu son œuvre célèbre.
« Elle s’adressait au ciel, aux nuages, aux arbres. À tous les êtres de la nature. Elle était directement en communication avec les puissances cosmiques. […] À toutes ces choses, à tous ces êtres autour d’elles, elle tenait de longs discours et je ne me lassais pas de l’écouter (Anne-Marie Uhlde). Ces paroles qui imprègnent toute sa peinture, nous nous devions alors de les mettre en acte en octroyant à Séraphine Louis une place de choix dans l’exposition L’arbre de vie » écrit l’un des commissaires.

Classique, connue, repérable par son imaginaire coloré, elle rassure à côté des photos politiques de Bruno Serralongue, et autrement interpelantes sur les réfugiés de la « Jungle » de Calais. La beauté éclatante et touchante d’une certaine peinture naïve côtoie la silencieuse photographie d’un drame de l’immigration. Les Bernardins avait déjà exposé de l’art brut de ce type avec Judith Scott. (Lire article de V&D)

Didier Mencoboni, Révolution, 2013

Didier Mencoboni, Révolution, 2013. Ce mobile de plexiglass et bois réalisé pour les Bernardins n’est pas un succédané des sculptures de Calder, mais une extension du domaine de la peinture et dont le titre est un jeu de mot, à côté duquel le visiteur peut passer. En effet, révolution ne désigne pas seulement ce mouvement des astres autour de l’un d’entre eux, et encore moins, dans ce lieu religieux, une rupture politique, mais Révolution désigne, techniquement, le nombre d’années fixé pour l’exploitation d’une forêt, c’est-à-dire un cycle à l’expiration duquel les mêmes parties reviennent en tour d’exploitation. Voilà pour la référence ; ensuite l’œuvre est une peinture éclatée, sous la forme d’une frondaison, dont les disques colorés et réfléchissant produisent de multiples micro-tableaux liés à l’espace, ici les splendides arcs de pierre de la nef. Immédiatement visible à l’entrée de l’exposition, mobile, séductrice et rassurante, a priori évidente, cette réussite visuelle est une subtile recherche dépassant les valeurs décoratives qui puise à plusieurs registres et sens. Derrière le plus simple se cache les richesses de l’acte créateur.

Ismaïl Bahri, Ligne, Vidéo de une minute en boucle, 2011

Ismaïl Bahri, Ligne, Vidéo de une minute en boucle, 2011. Dans l’obscurité de la sacristie, cette œuvre fascine et semble renvoyer à une interprétation du titre de l’exposition : non plus l’arbre mais la vie. Un bras et, sur une veine, une goutte d’eau qui vibre aux rythmes du pouls, la pulsation de vie d’un homme dont on ne voit ni le corps ni le visage. En demeurant fixés par le titre de l’expo, certains pourront y voir l’allégorie d’une goutte de sève, mais cette image relève aussi d’un autre liquide ; en vérité, cette œuvre exprime tout simplement l’essence de le vie perçue avec un minimum de moyens. Si l’artiste semble faire du spectaculaire à partir du banal, dans cette épure, il joue avant tout sur la tension entre singularité et universel. L’arbre a disparu, reste l’homme.

Mathieu Mercier et alii. Commissariat pour un arbre

Mathieu Mercier et alii. Commissariat pour un arbre, 2011-2013. L’artiste, lauréat du prix Marcel Duchamp en 2003 et décodeur ironique à l’envi des objets et de la société de consommation, s’est fait ici commissaire et a demandé à des artistes de toutes obédiences et notoriétés de faire des nichoirs pour oiseaux, de formes et aspects très divers. Les invités se sont « lachés » de manière décontractée et ont fait des œuvres jeunes et fragiles. Que voir ? Les arbres ? Non « le contexte de vie de design ou d’écologie ». Les oiseaux viennent-ils y nicher réellement pour y protéger leur propre vie ? Ces nichoirs n’ont rien de fonctionnel, ils sont purement art et correspondent à une œuvre qui ne cesse d’augmenter avec les invités successifs. L’important serait-il alors dans le jeu et l’invitation artistique ?

Qu’est-ce à lire ?

Le catalogue de l’exposition (Questions d’artistes), dont sont extraites les citations, dit beaucoup de la démarche des Bernardins. À 3€, il met l’accès à l’art à portée de toutes les bourses tandis que l’audioguide signe la modernité de l’institution, représentante d’un discours moderne sur l’art au sein d’un lieu de l’archevêché de Paris.

Quand l’arbre est perçu comme le signifiant de l’homme

Le dialogue entre commissaire et théologien précise les intentions initiales :

Gaël Charbau : L’invitation à penser une exposition centrée sur « l’arbre de vie » nous a emmenés sur de nombreux territoires de l’art contemporain, et même un peu plus loin. Ce qui peut d’abord sembler évident, parce que cette figure de l’arbre, nous la connaissons et la reconnaissons tous, s’est progressivement complexifié au contact des artistes. Car cet arbre, cet être familier au point qu’on le côtoie dans les rues sans plus le regarder, est un sujet d’investigation infini pour les plasticiens : depuis ses racines plongées dans l’obscurité de la terre, face à son tronc qui garde la marque concentrique du temps en-dessous de ses feuilles protectrices qui s’étirent vers le ciel… tout en lui est signifiant. Si l’on ajoute sa relation intime aux quatre éléments, depuis la terreau ou l’eau qui le nourrissent, jusqu’au vent qui le renverse ou au feu qui le réduit en cendres, on comprend son omniprésence métaphorique dans l’histoire de l’art, et de l’homme…

Jérôme Alexandre : L’arbre est en effet un condensé du vivant. C’est pourquoi, dans toutes les cultures, il symbolise la vie, et constitue, pour cette raison même, l’alter ego privilégié de l’homme, curieusement plus que les espèces du monde animal les plus proches : cheval, chien ou singe. Puissance et fragilité, fécondité et cendres, ces contrariétés sont la vie. Elles expriment l’homme. Elles renvoient à l’arbre qui est physiquement tout cela à la fois.[…] Objet de connaissance et d’expérience, voilà le plus important. Car s’il y a une étroite connexion entre l’homme, l’arbre et l’œuvre d’art, c’est parce que les renvois des uns aux autres mettent en mouvement le donné sensible qui leur est commun.[…] Sentir ses racines, percevoir quelque chose de votre propre complexité, de la complexité du magma sensible qui vous constitue comme être singulier, est un fruit non négligeable de l’expérience de l’art.

Cette exposition correspond en fait à l’une des lectures possibles des significations de l’arbre. Ainsi, Alain Corbin dans son ouvrage récent, « La douceur de l’ombre », ouvre à un bien plus vaste champ d’émotions dont nombre d’artistes au-delà du texte de la Genèse se sont fait les chantres.

[*Lire : L’arbre, source d’émotions / Revue Siècle 21*]

Bible et signifié

La question posée par ce type d’exposition est celle de la correspondance entre deux types de registres : les textes, avant tout mythiques et poétiques, et les expressions plastiques qui leur sont associées. Dit d’une autre manière, sur quoi l’interprétation d’un théologien repose-t-elle et qu’en font les artistes ? Ces derniers sont-ils libres ou non ?

Jérôme Alexandre : J’ai procédé à une sélection d’une douzaine de passages bibliques, depuis la Genèse jusqu’aux Évangiles et à l’Apocalypse, en passant par les Prophètes et les écrits de sagesse qui parlent de l’arbre. […] Ces textes accompagnent l’exposition, permettant aux visiteurs non pas de faire des liens directs avec les œuvres présentées, mais d’entendre comme en contrepoint musical l’évocation de la tradition religieuse judéo-chrétienne. Là où cet accompagnement peut trouver sa raison d’être, c’est dans les correspondances profondes entre les impressions sensibles et la symbolique que font naître les œuvres, et ce que veulent dire et transmettre les auteurs bibliques. L’arbre, dès le commencement de la Bible, est l’élément par excellence où va se jouer la relation du Créateur à la créature. L’arbre planté au milieu du jardin dans le livre de la Genèse est appelé « arbre de vie ». Il symbolise la vie en tant que réunion des quatre éléments primordiaux : la terre, l’air, l’eau, le feu. Les trois premiers sont en lui l’enracinement, la croissance, le mouvement, la fécondité. Le quatrième est ce qui fait mourir ou ce qui advient quand, une fois mort, il communique sa chaleur ou la clarté de sa flamme. Symbole de vie et signe de mort, l’arbre est aussi appelé dans de le récit des commencements « arbre de la connaissance du bien et du mal ». L’injonction de Dieu : « Vous ne mangerez pas… » place l’arbre au centre de la questions du bien et du mal, autrement dit de la vie et de la mort. L’une et l’autre sont donc moins une fatalité naturelle qu’un choix que pose l’homme vis-à-vis du créateur et vis-à-vis de l’autre créature. […] On retrouve l’arbre de vie, qui est aussi arbre de mort, au terme final de l’histoire, à la fin de l’Apocalypse, et en son centre, sur la colline du Golgotha. […] Vie, mort, est-il un sujet plus important, plus décisif ? C’est le sujet de la foi et c’est aussi sujet de l’art, il me semble .

Le théologien interprète donc l’arbre comme une totalité. Ses points de départs et d’arrivée, la vie, la mort, sont-ils partagés par tous les artistes exposés ? Rien n’est moins sûr, tant l’exposition est d’une richesse éclectique. Certains artistes sont des chambres d’écho proches, d’autres manifestent leur liberté avec une argumentation où l’important n’est pas le rapport aux textes mais le dévoilement de leur acte créateur.

Faire dialoguer les textes fondateurs de la pensée et les œuvres est une démarche fréquente, comme dans l’exposition récente sur Job à la mairie du Vie arrondissement de Paris, (Lire article de V&D). Mais là non plus les artistes n’illustraient pas les textes heureusement !

Et comme s’il craignait un discours dénonciateur d’intentions cachées de l’Église, le théologien insiste :

Un lieu marqué donne du sens à ce qu’il abrite, mais pas nécessairement en imprimant sa marque. Il le fait plutôt en libérant par contraste la différence. Ainsi « L’arbre de vie » n’est pas une manière de christianiser a postériori un ensemble d’œuvres contemporaines, produites presque toujours sans le moindre rapport d’idées avec le christianisme. Le lien ne se fait pas non plus comme un prétexte donné par le titre, directement évocateur de la Bible et de toute une iconographie religieuse ancienne. Il y a beaucoup plus.

Effectivement tout est plus subtil. En fait, ce sont le lieu et l’ensemble des expositions qui sont démonstratifs d’une volonté de ne pas laisser la culture hors du discours religieux catholique (cf. le discours de Benoit XVIsur la culture dans ce même lieu le 12 septembre 2008).

Les arts aux Bernardins : des rhizomes et un public

Le catalogue explicite fort bien la démarche artistique des Bernardins. En examinant les parcours des commissaires, on voit apparaître nettement le positionnement et la ligne artistique de cet espace culturel ainsi que les modalités de son insertion dans le champ parisien.

Alain Berland et Gaël Charbau se trouvent impliqués dans l’art le plus contemporain, en tissant des liens notamment par le Palais de Tokyo, le lieu manifeste le plus en pointe à Paris, où des artistes des Bernardins sont parfois exposés. Ils sont aussi proches de la revue, « l’indisciplinaire des arts vivants », Mouvement, qui est engagée notamment dans la promotion des artistes français. Les critiques se connaissent bien, font partie du même monde et militent pour un art contemporain, régulièrement dénoncé comme élitiste par ceux qui n’adhèrent pas ou par les artistes qui ne sont pas retenus. La Galerie Saint-Séverin, est un autre de ces lieux d’exposition des avant-gardes françaises reconnues par le Palais de Tokyo. Aux Bernardins, il s’opère en outre sélection en fonction des thèmes mais aussi pour tenir compte d’un public dont la faible culture a provoqué par le passé certaines réactions vives, comme l’attestait le livre d’or.

Les Bernardins se singularisent par un sens appuyé de la pédagogie du regard et de la construction de sens (médiateurs, flyers, MP3, etc.), auxquels certains artistes ou encore des générations et jeunes adeptes de la Maison Rouge ou du Palais de Tokyo n’adhèreront pas, car les expositions peuvent sembler trop « léchées », aseptisées, avant tout soucieuses de beauté (« La beauté sauvera le monde » écrivait Bernard Bro).

Gaël Charbau : La principale différence avec un centre d’art, c’est qu’ici, aucune enseigne ne vient dire « attention, art contemporain ». C’est une bonne nouvelle… L’art actuel souffre peut-être de la communication qui est organisée autour de lui qui l’enferme dans un syndrome un peu schizophrénique. D’un côté, il est caricaturalement donné comme élitiste, intellectuel, austère, auto-référencé, loin des préoccupations du quotidien. De l’autre, il est jugé futile, fumiste, inutile, bavard, spéculatif. En un mot, il clive.[…] Ce lieu n’est pas effectivement dédié à la présentation de l’art actuel. […] Dans un centre d’art, on entre dans un contexte qui a ses codes, des règles du jeu. Ici, le défi est bien différent : on espère que personne n’est préparé à voir notre exposition et que de cette rencontre provoquée, disons préméditée, pourra naître un dialogue dont on ignore les développements. […] Ce qui est en jeu dans ce projet, c’est effectivement l’importante diversité des pratiques artistiques que nous essayons de montrer. Nous n’avons pas spécialement prémédité cet éclectisme, disons qu’il s’est imposé à nous, au fil de nos conversations et de nos connaissances. […] Le « pré-texte » qui les accueille, cet arbre, est à la fois une figure et un discours ; mais c’est avant tout un filtre qui nous permet de lire quelque chose de particulier dans toutes ces pièces et de la connecter les unes aux autres. […] Nous n’avons pas cherché à illustrer, à expliquer ou à théoriser quoi que ce soit. Notre projet en effet est une exposition, pas un exposé…

Ces propos éclairent les pratiques d’exposition des Bernardins : un espace d’exposition parisien qui joue avec les contraintes liées à son image et à son public. Entre désir de modernité et œuvres ne risquant pas les foudres des traditionnalistes, les expositions ne retiennent que ce qui est « Bernardins-compatible », ce qui passe par le choix d’œuvres belles et surprenantes. C’est fort intéressant et subtile… Efficace aussi.

D’autant que le diocèse n’hésite pas sur les moyens (accrochage, invitation, gratuité et catalogue à prix très faible, etc.) à en faire blêmir les quelques églises qui s’aventurent dans l’art contemporain.

Qu’est-ce à voir ?

V&D vous propose les photos des autres œuvres à découvrir - voir porte folio

Emilie Benoist,

Emilie Benoist, présente deux œuvres très différentes. Micro-mousse ressemble à un microcosme de plantes aux apparences naturelles, or elles ne sont que du plastique : la nature perturbée par l’homme.

Les vitraux dans la nef ressemblent à ces arbres généalogiques ou à ces arbres de Jessé que l’on retrouve dans les tableaux d’église.

Michel Blazy, Le jardin de Sorgho

Michel Blazy, Le jardin de Sorgho. Placé sous la lumière électrique, le sorgho reprend vie. Ironique et sensible.

Jenny Bourassin

Jenny Bourassin, Huile sur papier réalisée avec les doigts.
Pour construire des scènes de cataclysme naturel.

Mark Dion, Arabesques rarities

Mark Dion, Arabesques rarities. Des vitrines d’objets dont la nature est gommée parce qu’ils ont été reproduits en plastiline blanche.
Une image des risques de la réification du vivant.

Roland Flexner

Roland Flexner : Sans titre. Une œuvre complexe résultant de la formation de bulles d’encre et de savon qui se déposent en une fraction de seconde.

Thomas Fougeirol

Thomas Fougeirol, Sans titre. Sept tableaux qui sont des tableaux juste peints et placés sous la pluie ou quand la nature participe au fait de peindre.

Jean-Claude Ruggirello, Jardin.

Jean-Claude Ruggirello, Jardin. Une vidéo montrant un arbre « contre nature », tournant sur lui même à l’horizontale et accroché juste à son point d’équilibre. Tout est égal : les racines, comme les branches. La position de l’homme mort alors que l’arbre est encore en fleurs.

Jean-Michel Sanejouand, Des sculptures faites d’éléments ramassés dans les promenades en forêt et peintes en noir.

Clémence Seilles

Clémence Seilles : Origine inconnue. Une sorte de totem en météorite de matériaux composites.

Bruno Serralongue

Bruno Serralongue  : Des photos saisissantes sans hommes, les clandestins de la « jungle » de Calais, au milieu des bois. Entre la photo de reportage et la photo de paysage.

Donelle Woolford

Donelle Woolford : Des petits tableaux de morceaux de bois, les chutes de son atelier, d’inspiration cubiste qui comme on le sait est issue des arts premiers.
Une œuvre mélangeant influence, citation, et interprétation dans l‘art, faite avec des restes…


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