Installé dans un remarquable bâtiment du Marais, construit en 1650, puis plusieurs fois remanié et restauré en 1991, l’hôtel de Saint-Aignan, abrite depuis 1986 un musée consacré à la civilisation juive.
Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme bénéficie de l’appellation « Musée de France »
Il possède de très grandes collections permanentes présentant les deux mille ans de vie des communautés juives de France en le situant dans l’histoire générale du judaïsme.
Et surtout, il organise des expositions temporaires d’une rare qualité sur des artistes contemporains et modernes ou des expositions thématiques toujours originales
HÔTEL DE SAINT-AIGNAN 71 RUE DU TEMPLE 75003 PARIS
TÉL. (33) 1 53 01 86 53
L’association du musée a pour objet :
de présenter les deux mille ans de vie des communautés juives de France et de les situer dans l’histoire générale du judaïsme.
de conserver, étudier, diffuser et mettre en valeur des collections muséographiques publiques ou privées, des fonds d’archives et de documentation se rapportant à l’art et à l’histoire des juifs.
d’organiser la diffusion et la rencontre de toutes formes d’expressions artistiques se rapportant à la culture juive dans sa diversité.
Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme bénéficie de l’appellation « Musée de France ».
Cristina’s History, primé par le jury du prix Maratier, est un récit en images qui retrace, à travers l’histoire européenne moderne, faite d’espoirs sans cesse anéantis et refondés, l’itinéraire, sur quatre générations, d’une famille juive, celle de l’artiste, depuis Zgierz, en Pologne centrale, jusqu’à la Guinée-Bissau, en passant par Lisbonne. À ces trois lieux, photographiés entre 2003 et 2005, correspond, à chaque fois, un récit qui croise la biographie des personnages et les événements historiques auxquels elle est liée.
Cristina’s History congédie toute idée de progrès continu. Pour autant, la nostalgie n’y a pas sa place, et pas davantage l’affirmation d’une identité intangible. Au contraire, cette histoire atteste de la possibilité d’inventer sa vie, à partir d’une tradition.
Felix Nussbaum est un peintre moderne allemand, formé au temps de la « Nouvelle Objectivité » et au contact des avant-gardes européennes des premières décennies du XXe siècle, notamment la pittura metafisica italienne, le surréalisme international, références qui l’unissent à quelques-uns de ses contemporains : Max Beckmann, Otto Dix, ou John Heartfield.
Mais, avant tout, il incarne de façon saisissante le parcours d’un artiste que sa condition de juif persécuté ne laissera jamais en repos. Ce bourgeois juif allemand, d’une famille honorable, au talent soutenu par son père et reconnu par ses pairs, espoir de la jeune peinture, se retrouve, un jour de 1933, mis au ban de l’Académie, jeté sur les routes, sans retour.
De critique de la bourgeoisie et de l’ordre établi, il devient le guetteur inquiet de la menace qui rôde. Il la rencontre désormais sous les traits de la révocation, de l’exil, de la guerre, de l’internement et de la clandestinité : les nouvelles dramatiques forment les étapes d’un processus dont l’issue ne fait pas de doute.