Elle réinvente les peintures marines, dans le processus de production et le résultat final. Des immenses toiles (réalisées en 2015-16) de 3 ou 4 m de large ou de hauteur, qu’elle dispose en fonction du lieu.
En décembre, ce fut dans la galerie Gaudel de Stampa jusqu’à la fin décembre 2017.

Même si elle n’y fait jamais la moindre allusion, on peut dire que cette œuvre a une lointaine filiation dans le mouvement français des années 70, Support-surface qui entendait déconstruire la peinture.
JD

Les Sea Paintings sont réalisées au-dessous de la ligne des plus hautes eaux au bord de la mer. Après immersion, les toiles détrempées sont tirées de l’eau et étendues sur la plage. Des pigments minéraux sont jetés directement sur la toile battue par la mer ; ses plis et ses plis attrapent des grains de couleur. Le processus est répété avec la toile retournant à la mer ou étant laissée à sécher.
Le vent, le sable et les plis créent des formes à travers le mouvement des couleurs dirigées sur la surface de la toile. Le lieu et la date de fabrication sont indiqués dans le titre, en mettant l’accent sur la mise en miroir du lieu et de l’heure.
Accrochées ou suspendues, engloutissant ou ouvrant dans l’espace, les toiles ne sont pas étirées, mais conservent la liberté de répondre à l’architecture dans laquelle elles sont installées
Cette approche de la peinture relève à la fois de la performance et de l’improvisation

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Jessica Warboys (née en 1977 à Newport, Royaume-Uni, vit et travaille à Londres et Paris) s’intéresse à la jonction entre le rituel, la performance et le processus artistique. L’artiste propose des scénarii poétiques, étranges et parfois inquiétants. Ses mises en scène très ritualisées font référence à Méliès, à la photographie, aux avant-gardes européennes des années 1920, aux contes, légendes et autres mythes fondateurs, à travers la manipulation d’objets.