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2009-2016 : sept années d’expositions à Saint-Merry



Pourquoi autant de jeunes artistes veulent-ils exposer à Saint-Merry ? Une église face à Beaubourg ? Le retour sur sept années d’expositions permet-il de répondre ?

Le diaporama des 60 expositions organisées par Saint-Merry en sept années, au-delà de sa diversité, ouvre sur quelques questions. Accueil et choix des articles ? Relation entre les expositions et le lieu ? Ligne esthétique ?
L’accueil des artistes plasticiens fait partie du projet initial de la création du Centre pastoral de Saint-Merry. En 40 ans, de nombreuses inflexions se sont produites, mais ce lieu est devenu très attractif pour des jeunes artistes. Depuis sept ans une nouvelle approche et une organisation se sont mises en place pragmatiquement. Au rythme de sept ou huit expositions par an, ce qui était expérimental est devenu plus solide.
Vouloir trouver un fil rouge dans une suite d’expositions mises en œuvre par V&D où les principes de choix des candidats sont si ouverts est une gageure. Ce n’est pas de l’art sacré, les œuvres religieuses sont rares, mais la plupart sont conçues en fonction de la spécificité du lieu. « Genius loci » ou « Magie du lieu » ? Visiteurs, croyants et artistes s’y côtoient.

Regard dans le rétroviseur. Sept ans, l’âge de raison ?

Sept années d'expositions à Saint-Merry (2009-2016) from Voir & Dire on Vimeo.

Au fil des ans, une sensibilité collective est apparue, une organisation présidant aux choix (des appels à projets, un Collège des arts visuels pour décider) s’est rôdée, mais les tensions sur la question de l’art existent dans cette communauté et l’organisation (moyens en hommes et finances) est aussi précaire que la situation de bon nombre d’artistes accueillis.
Et pourtant, les murs et l’espace témoignent d’une bienveillance qui n’échappe pas aux visiteurs.

Le diaporama des œuvres proposées et mises en œuvre par Voir et Dire n’épuise pas le sujet, tant le lieu est propice à des initiatives multiples où toutes les approches se croisent désormais (arts visuels classiques et numériques, danse, musique, arts vivants, etc.).
Chacune des œuvres a fait l’objet de commentaires (souvent longs…) sur le site de Voir et Dire. Au lecteur de s’y reporter.

Il est possible de relire ces expositions aujourd’hui selon huit grands chapitres, par définition titrés a posteriori. Déplier le dossier

  Face au baroque.
L’architecture de l’église marquée par les débats stylistiques successifs du XVIe au XIXe attire le regard des artistes contemporains qui veulent faire dialoguer leur œuvre avec ce cadre. La partie baroque, l’étrange chapelle de communion, cristallise des œuvres ou leur mise en scène.
- Jeux, tu, nous.
L’art contemporain cherche à impliquer le visiteur par son regard mais aussi par des gestes. Des œuvres se sont voulues interrogatives et ludiques, ce qui est étrange pour une église, mais qui peut être lu comme une manifestation de liberté et un désir de porter attention aux visiteurs.
- Je m’engage, ils s’engagent.
Les artistes ne cessent de s’engager dans leur art, la qualité de leurs œuvres dépend de leurs convictions de créateur. Mais cette dimension humaine trouve parfois une ampleur spécifique dans le champ politique ou artistique quand il s’agit de mettre tous leurs talents au service d’une cause collective. Par tradition de ses propres engagements sociaux et ecclésiaux, le Centre pastoral ne pouvait pas être indifférent à ces propositions.
  Imaginaires.
L’imaginaire est le terreau de la production artistique, il ne peut être que multiple. L’église s’en fait l’écho et suscite même l’imaginaire des artistes. Jusqu’au scandale ? Mais au XXIe, une Chim’air gonflée à l’air n’est-elle pas simplement le pendant de ces monstres sculptés dans la frise de la nef au XVIe ?
- L’Autre.
C’est la question centrale posée par cette communauté du Centre pastoral Qui est cet autre sur lequel se pose le regard, celui de l’artiste et le nôtre ?
 Une existence commune.
Ce qui est commun à tous les visiteurs, c’est la vie humaine traversée par les deuils, les naissances, les amours.
- Un réalisme transcendantal.
Dans la peinture de Hopper, la lumière joue un rôle aussi important que le dessin. Ce qui est alors représenté n’est pas ce que l’œil peut apercevoir dans un premier moment. La lumière introduit le sens d’une autre réalité, elle peut inviter à cette autre réalité.
- Aux racines du croire.
Cette composante anthropologique essentielle trouve au Centre pastoral sa place autrement que dans des expressions convenues relevant de l’art sacré ou religieux. Un nombre croissant d’artistes s’y est essayé.

Jean Deuzèmes


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