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Sarkis. La guirlande du 4 décembre



Une œuvre poétique et énigmatique d’un artiste international qui travaille sur la mémoire individuelle et collective. Galerie Saint-Séverin. Du 5 décembre au 7 février 2015

Les installations de Sarkis sont reconnaissables, car elles emplissent les espaces qui leur sont donnés et utilisent des objets emplis d’exotisme. Mais on a généralement du mal à en comprendre les propos tant elles sont marquées par l’éclectisme.

En fait, Sarkis est un conteur qui explore sa mémoire, la mémoire orientale. Alors, cela peut être féérique et c’est souvent le bazar à découverte.

À l’imagination du spectateur de faire le chemin entre les composants. Ici, c’est Noël, avec une guirlande clignotante et un traîneau.

JD

La commissaire Sophie Duplaix présente l’exposition, une très petite œuvre, un format inhabituel pour l’artiste.

« Suspendus à un chandelier en métal, des dizaines de rubans multicolores venant du monde entier, des marionnettes d’Indonésie, d’Italie, des XVIIIe et XIXe siècles, des statuettes africaines, une multitude de clochettes en provenance d’Afrique, d’Inde, un arc africain, des petits jouets, des guirlandes, 12 harmonicas sur une luge en bois des années 1940... : cet ensemble s’enrichit avec le temps...depuis 15 ans. »

Ainsi Sarkis décrit-il l’œuvre qu’il a choisi d’installer dans la vitrine de la Galerie Saint-Séverin, à ce moment précis de l’année où la lumière vient surseoir à la brièveté des jours et rappeler son pouvoir indicible de donner vie aux choses, révéler leur aura, les inscrire dans une histoire complexe, individuelle et collective, explicite ou latente.

Depuis les années 1960, admirateur du plasticien Joseph Beuys et du réalisateur Andreï Tarkovski, Sarkis s’est fait le passeur de la mémoire contenue dans les objets, le révélateur des strates de civilisation auxquelles ils appartiennent, l’activateur des énergies qu’ils recèlent.

Chaque nouvelle présentation est alors une manière de régénération de cette cosmogonie d’objets-souvenirs que Sarkis accumule au fil du temps et des voyages. Ici, La Guirlande du 4 décembre, lumineuse et mouvante, dialogue en vis-à-vis avec un haut lieu d’expression artistique et de spiritualité, recentrant le regard du passant sur l’essence des choses.

Sophie Duplaix, commissaire de l’exposition


Biographie
Né en 1938 à Istanbul (Turquie), Sarkis vit et travaille à Paris.
Sarkis étudie le français, la peinture et l’architecture intérieure avant de s’installer à Paris en 1964. En 1969, il est invité par le critique Harald Szeemann à participer à l’exposition désormais célèbre « Quand les attitudes deviennent formes ». De 1980 à 1990, il dirige le département Art de l’École des arts décoratifs de Strasbourg et, de 1988 à 1995, le séminaire de l’Institut des hautes études en arts plastiques, créé par Pontus Hulten. Il a participé à de nombreuses expositions internationales (Documenta de Cassel, Biennales de Venise, de Sydney, d’Istanbul et de Moscou).
Parmi ses récentes expositions figurent : « Passages », en 2010, au Centre Pompidou ; une rétrospective, en 2011, au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Genève (MAMCO) ; ou encore « Ballads », en 2012, sur une invitation du Musée Boijmans van Beuningen et du Port de Rotterdam.

Installée pour l’Avent et le temps de Noël, l’œuvre a été conçue spécialement pour la Galerie est visible jour et nuit, 4 rue des Prêtres-Saint-Séverin, Paris 5e. M° Cluny-la Sorbonne, Saint-Michel.